L’Abricot des Baronnies, un fruit à forte valeur humaine ajoutée

Depuis le début de l’année 2022, le travail sur l’obtention de l’IGP Abricot des Baronnies semble en bon chemin. Le projet de labellisation a déjà convaincu l’INAO en France. Traduit en 27 langues, le dossier est parti vers les sphères européennes qui valideront la décision définitive dans quelques mois. Croisons les doigts pour que le travail des producteurs de la Drôme soit fièrement récompensé ! La mobilisation des producteurs qui dure depuis plus de vingt ans arrive à maturité et commence à porter ses fruits ! La démarche permet d’attirer vers le syndicat de jeunes producteurs qui voient en cette valorisation l’opportunité de faire connaître leur production et de trouver un sens commercial plus collectif à leur démarche de qualité. À Arpavon, Cyril Lombard fait partie d’eux…

Installé en GAEC depuis 2018 avec son père Jean-Luc, Cyril Lombard a rejoint le Syndicat de l’Abricot des Baronnies en 2021. À 600 mètres d’altitude, il a la chance d’avoir des vergers orientés au Sud face au Mont Ventoux. La vue y est à couper le souffle. Là-haut, il ne subit les aléas climatiques que depuis deux ans seulement. Aucun système antigel au pied des abricotiers n’est installé lors des matins capricieux de début de printemps, et nulle irrigation n’est requise lors de périodes plus arides l’été. Cyril dispose d’un verger idéal où les arbres se suffisent de ce qu’ils trouvent à leurs racines. Et même si la récolte n’est pas optimale chaque année, elle reste plus qu’honorable et mérite amplement une belle reconnaissance.

Cyril travaille à rendre l’Abricot des Baronnies aussi bon et généreux que possible, et pour cela il pratique volontiers une agriculture raisonnée. Il expérimente ainsi la rotation des cultures et produit un engrais vert des plus redoutables : « une fois le sorgho fourrager broyé, le compost peut être de 40 cm dans les champs ! La terre devient très riche ! »

Avec les rêves du jeune agriculteur en tête, Cyril aime le contact avec les consommateurs. Se rendre sur les marchés est pour lui un plaisir, même s’il sait que lorsque son père prendra sa retraite, la vente directe deviendra plus difficile à assurer en dehors de celle pratiquée quotidiennement à la ferme. En attendant, il tisse sa toile et son réseau grâce au syndicat de l’abricot, mais aussi grâce au syndicat des jeunes agriculteurs qui s’avèrent de bons alliés pour avancer sereinement quand les périodes de travail sont plus délicates et qu’il faut s’appuyer sur l’expérience de ses pairs pour trouver des solutions. Dailleurs, Cyril n’échappe pas aux coups durs. L’année dernière, seuls deux vergers d’abricotiers (2,5 hectares) ont pu être récoltés sur les 12 hectares qu’ils représentent sur la ferme. À proximité, sur les hauteurs de Bellecombe-Tarendol, on aperçoit des capteurs : ces stations connectées mises en place par une start-up grenobloise et la Chambre d’agriculture s’avèrent être des technologies de pointe pour collecter et partager les données météorologiques qui permettent un suivi optimal des cultures.

L’Abricot des Baronnies, qui représente 10 % de la production nationale, gagne peu à peu en notoriété grâce à une visibilité de plus en plus importante . Ce sont entre 100 et 150 producteurs qui pourraient être réunis à terme sous le label à venir. L’IGP permettrait de distinguer l’Abricot des Baronnies comme un fruit qui participe à mettre en valeur un terroir d’exception, et un projet à forte valeur humaine ajoutée grâce à des agriculteurs fortement impliqués.

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