Le circuit Grande Randonnée de Pays Tour des Baronnies provençales, c’est une itinérance de 230 km, entre la Drôme et les Hautes-Alpes, au cœur du Parc naturel régional des Baronnies provençales. Réalisable en 14 étapes au départ de Buis-les-Baronnies ou de Serres, le parcours traverse les Baronnies provençales, entre la Drôme et les Hautes-Alpes, un territoire autrefois structuré autour de nombreuses seigneuries entre les Xe et XIIIe siècles.
Les sentiers et balisages du circuit de Grande Randonnée de Pays sont gérés par la Fédération Française de la Randonnée Pédestre.
Le GRP Tour des Baronnies provençales
Ce GR® de Pays® a été créé par la FFRandonnée en 2000. Il s’agissait alors du premier GR® de Pays® de la Drôme, né de la volonté des territoires drômois de valoriser leur « pays » par l’itinérance pédestre. Il proposait un tour des Baronnies provençales dans sa partie uniquement drômoise. En parallèle, un itinéraire de même nature existait côté haut-alpin, sans pour autant bénéficier de l’appellation GR® de Pays®, bien que remplissant une fonction équivalente. Avec la création du Parc naturel régional des Baronnies provençales en 2015, et la sortie du topoguide FFRandonnée « Le Tour des Baronnies Provençales à pied », une réflexion a été menée pour fusionner les deux itinéraires en un seul, officiellement reconnu : le GR® de Pays® Tour des Baronnies provençales à pied.
Aujourd’hui, cette itinérance est gérée conjointement par la FFRandonnée Drôme et Hautes-Alpes, en lien étroit avec le Parc naturel régional des Baronnies provençales qui naturellement s’est associé à la démarche et communique sur ce projet. Il est balisé par les bénévoles des clubs FFRandonnée.

Consultez l’itinéraire et obtenez la trace gpx sur le site Chemins des Parcs : GRP- Tour des Baronnies provençales – Chemins des Parcs
Consultez l’itinéraire et obtenez la trace gpx sur le site Chemins des Parcs : GRP – VARIANTE DROMOISE – Tour des Baronnies provençales – Chemins des Parcs
Le petit plus
L’itinérance peut se faire en toute liberté, mais la réservation des hébergements et le transport des bagages est également possible tant du côté drômois que du côté haut alpin. Plus d’informations et réservations auprès des Offices de Tourisme Baronnies en Drôme provençale et Sisteron Buëch.
- Office de Tourisme Baronnies en Drôme provençale : commercialisation@baronnies-tourisme.com
- Office de Tourisme Sisteron Buëch : vente@sisteron-buech.fr
- Séjour GRP Tour des Baronnies provençales en Drôme : Séjour GRP Tour des Baronnies provençales – Drôme Provençale
- GRP des Baronnies provençales en Drôme : GRP des Baronnies provençales à Buis-les-Baronnies – Drôme Provençale et informations pratiques sur l’itinéraire : https://www.dromeprovencale.fr/le-grp-tour-des-baronnies/
- Séjour GRP Tour des Baronnies provençales dans les Hautes-Alpes Séjours en itinérance – Office de Tourisme Sisteron Buëch
- GRP des Baronnies provençales dans les Hautes-Alpes : GRP des Baronnies provençales Hautes-Alpes et informations pratiques sur l’itinéraire : https://rando.sisteron-buech.fr/Tour-des-Baronnies-Provencales-(cote-Hautes-Alpes)
Questions pratiques
A l’approche d’un chien de protection, il est recommandé de :
- S’immobiliser face au chien, les bras et bâtons de randonnée le long du corps, en évitant à tout prix de le regarder directement dans les yeux.
- Lui laisser le temps d’identifier la personne et d’être rassuré : lui parler, adopter des signes d’apaisement (bailler…)
- Ôter tout ce qui pourrait l’empêcher de reconnaître une silhouette et un visage humain : cape de pluie, casquette…
- Ne pas hésiter à mettre un objet ou un vêtement entre soi et le chien si l’on a peur
Dès que le chien se calme, poursuivre son chemin doucement tout en restant face à lui. S’il ne se calme pas et que l’on se sent en danger, il ne faut pas insister, il faut reculer lentement, toujours face au chien, et faire demi-tour après quelques mètres.
Il est possible d’emmener son chien en randonnée. Il est toutefois interdit de laisser divaguer les animaux. Est considéré comme en état de divagation tout chien qui n’est plus sous la surveillance effective de son maître, se trouve hors de portée de voix de celui-ci, ou qui est éloigné de son propriétaire d’une distance dépassant cent mètres.
Par ailleurs, l’élevage et le pastoralisme étant des activités très présentes dans le massif des Baronnies provençales, il est très important de garder son chien sous contrôle dans les zones de pâturage afin de ne pas déranger les troupeaux et de ne pas déclencher une réaction de défense des patous, chiens de protection contre la prédation.
Si vous savez à l’avance que la randonnée que vous planifiez va vous mener dans des zones de présence de troupeaux nous vous recommandons de ne pas emmener votre chien. En randonnant, si vous vous rendez compte qu’un troupeau est présent sur le passage, nous vous conseillons de l’éviter soigneusement, quitte à faire un détour dans votre itinéraire.
La faune sauvage est également très sensible à la présence des chiens, perçus comme des prédateurs. Ainsi, merci de veiller à ce que votre chien reste à vos côtés lorsque vous randonnez et ne s’éloigne pas des sentiers afin de limiter les dérangements sur les animaux alentour.
Dans les Départements de la Drôme et des Hautes-Alpes, en ce qui concerne les feux dits « feux festifs », (qui correspondent à un feu de camp) :
- Il est interdit de faire du feu chez autrui si l’on a pas l’accord du propriétaire du terrain.
- Il est interdit de faire du feu dans et à moins de 200 mètres d’un espace végétalisé (hautes herbes, buissons, arbustes, forêt)
- Il est interdit de faire du feu les jours où il y a 40 km/h de vent ou plus.
- Il est interdit de faire du feu pendant les mois de juillet et août. Par ailleurs, il est recommandé de prendre toutes les précautions lorsque vous faites un feu : Creusez une petite fosse pour le foyer et bordez celui-ci de pierres. Gardez toujours des moyens d’extinction à proximité du foyer. Soyez vigilants et assurez-vous que toutes les braises du foyer sont effectivement éteintes avant de quitter les lieux.
Toutefois, l’usage du réchaud est toléré !
Dans les parcs naturels régionaux, le bivouac est autorisé mais est soumis à la réglementation nationale. Le bivouac est en revanche souvent réglementé dans les parcs nationaux. En la matière, il faut simplement se référer aux arrêtés municipaux que chaque commune a pu mettre en place pour réglementer les pratiques de « caravaning », « camping sauvage » (parfois interdit) ou de « bivouac » (plus souvent toléré). En amont, il est donc essentiel de s’assurer que le bivouac est autorisé. Si c’est bien le cas, j’installe ma tente au coucher du soleil jusqu’au lever, dans un espace adapté pour y passer la nuit et ne reste pas plusieurs jours au même endroit. Je ne fais pas de feu dans la nature. Je laisse le site intact après mon départ.
Réglementation du bivouac dans les parcs nationaux et naturels régionaux en France : Le bivouac dans les parcs nationaux et régionaux en FranceLe bivouac dans les parcs nationaux et régionaux en France
Le bivouac dans la Drôme : Le Bivouac dans la Drôme – La Drôme Tourisme
Plusieurs hébergements d’étapes se trouvent sur le chemin du GRP. N’hésitez pas à contacter directement les Offices de tourisme du territoire pour en savoir plus !
Liste d’hébergements d’étapes dans la Drôme : Tous les hébergements en Drôme Provençale
Liste d’hébergements d’étape dans les Hautes-Alpes : Hébergements – Office de Tourisme Sisteron Buëch
Nos coins préférés
L’itinérance offre une immersion unique dans un territoire à la fois sauvage, préservé et profondément ancré dans son histoire. Entre monts, gorges escarpées, champs de lavande et villages perchés, chaque étape du parcours révèle une facette singulière de ces paysages emblématiques. Au fil du chemin, les paysages défilent mais ne se ressemblent jamais. Focus sur..
Le Rocher de beaumont
À l’est, la vallée du Buëch et celle de la Blaisance s’étendent à perte de vue, tandis qu’à l’ouest se dévoilent les reliefs singuliers du massif des Baronnies. Du sommet, la vue s’ouvre largement, allant du village de Serres en contrebas jusqu’aux Préalpes de Digne, au Dévoluy, aux Écrins, et même, au loin, jusqu’au Mont Ventoux.
Ces crêtes spectaculaires accueillent une faune remarquable, notamment des rapaces emblématiques comme l’Aigle royal (Aquila chrysaetos) et le Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus). On y trouve également la Dauphinelle fendue (Delphinium fissum), une plante rare des rocailles, protégée en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Les villages perchés
Tout au long de l’itinéraire se cachent des villages pittoresques comme celui du vieux Verclause, au-dessus du village actuel. Entouré de marnes, une atmosphère particulière se dégage de ces lieux, chargés d’histoire.
Ce vieux village avec son rempart, son donjon, et surtout le clocher de l’église Sainte-Madeleine, était déjà mentionnée au XIIIe siècle. Verclause comptait une vingtaine de foyers en 1458. Situé sur un emplacement dominant, il avait une position défensive et était à l’abri des débordements de la rivière de l’Eygues. Son point faible restait l’eau, qu’il fallait remonter depuis la source. Lorsque celle-ci se tarit, le village migra plus bas, en partie à cause de l’aménagement de la route impériale 94, favorisant le transport et le commerce.
Terre de Vautours
Le village de Rémuzat, surplombé par le Rocher du Caire, est un lieu privilégié pour l’observation des Vautours. Avec sa falaise exposée à l’Est, elle est rapidement réchauffée par le soleil matinal et ce site a permis la réintroduction de nombreuses espèces de vautours dès 1996 avec le Vautour fauve (Gyps fulvus). S’en est suivie celle du Vautour moine (Aegypius monachus), qui a favorisé le retour naturel du Vautour percnoptère (Neophron percnopterus), plus rare.
Essentiel à la limitation de la propagation des maladies dans les espaces naturels, ces charognards sont des vrais nettoyeurs de la nature ! Chacun a son rôle : le Vautour fauve arrive en premier, le Vautour moine s’attaque aux parties dures, le Vautour percnoptère glane les restes, et le Gypaète barbu (Gypaetus barbatus) avale les os.
Les Baronnies provençales sont un des sites mondiaux les plus complets en matière de grands rapaces, plus de 300 individus y sont présents sur ce territoire. Un réel terrain de jeu pour les photographes et amateurs d’observation des vautours !
La terre noire des Baronnies provençales
Tout au long du chemin, découvrez et parcourez des reliefs sombres et ravinés, caractéristique de ce territoire. Ce sont des marnes, appelées aussi « Terres Noires », c’est-à-dire d’anciens dépôts sédimentaires marins, accumulés il y a environ 170 millions d’années, au fond de l’océan qui recouvrait le sud-est de la France au Jurassique moyen. Principalement composées d’argile et de calcaire, elles forment des sols très sensibles à l’érosion, se gorgeant d’eau lors des intempéries et provoquant glissements et creusements de terrain.
La Résistance dans la Drôme
Lors de la Seconde Guerre mondiale, l’avance allemande s’arrête fin juin 1940 sur le tiers nord de la Drôme. Elle devient une zone libre jusqu’à son occupation par les troupes allemandes et italiennes à la fin 1942. L’administration italienne perdure jusqu’à sa capitulation et les Allemands prennent le contrôle par la suite. Dès le début du combat, des réfugiés du nord et de l’est, dont de nombreux intellectuels, trouvent refuge au-dessus de Buis-les-Baronnies au col de Linceuil, et soutiennent la Résistance : ils organisent des réseaux et produisent des tracts et journaux clandestins. Au col, situé en contrebas de la Montagne de Baume Noire se trouve la grotte du Maquis, premier camp de maquisards FTPF né le 12 mars 1943. Huit jeunes résistants y ont passé quelques jours en fin d’hiver 1943. Les conditions de vie y étant difficiles, et suite à une attaque, le groupe a migré plus au nord, rénovant une ancienne bergerie, encore visible aujourd’hui, portant le nom de « la Fournache », à proximité du Col de Linceuil. Près de 50 réfractaires y ont vécu pendant 4 mois, avant d’être dénoncés et que la ferme soit prise d’assaut par les troupes italiennes en août 1943.





















