Les élus du Parc naturel régional des Baronnies provençales s’engagent activement dans la nécessaire transition énergétique. Ils souhaitent vivement que les révisions des Schémas régionaux de raccordement aux réseaux des énergies renouvelables (S3REnR) de la Région Auvergne Rhône Alpes et de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur soient l’occasion de créer les conditions d’un véritable développement des énergies renouvelables en milieu rural. C’est collectivement, avec tout le soutien du président du Parc, Claude Aurias et de Danielle Touche (vice-présidente au Parc déléguée à l’environnement et à la transition énergétique), qu’ils interpellent Réseau de Transport d’Électricité (RTE) pour ne pas exclure, d’ici 2030-2040, une ruralité organisée pour participer activement à une transition énergétique respectueuse de ses atouts naturels, paysagers, agricoles et forestiers. Il en va du maintien de la cohésion entre les habitants et les souhaits de développement des Baronnies provençales.
Les Parcs naturels régionaux travaillent prioritairement sur l’équilibre entre le développement des activités humaines et la préservation du capital naturel, car ce sont aussi des territoires ruraux, habités, avec des projets et des souhaits de développement. Le Parc des Baronnies provençales priorise ses interventions pour les trois prochaines années autour de l’atténuation et l’adaptation au changement climatique et aux changements globaux.
C’est pourquoi les questions de la réduction des consommations énergétiques et du développement des énergies renouvelables sont centrales, comme en témoigne le président du Parc Claude Aurias : « Il s’agit de nous assurer que les projets de développement des énergies renouvelables, et notamment de photovoltaïque au sol, soient menés en cohérence avec les enjeux de préservation de la valeur agronomique, naturelle ou patrimoniale des sols. Le Parc des Baronnies provençales demande à RTE la possibilité d’être consulté en amont des interventions prévues dans le cadre du S3REnR, en phase travaux et en phase d’exploitation pour faciliter au besoin la prise en compte de ces enjeux locaux. »
La Charte du Parc prévoit de concevoir et d’animer un développement des énergies renouvelables maîtrisé et partagé par les acteurs locaux, élus et citoyens. Leur engagement sur ce sujet est fort : démarche de Territoire à Énergie Positive pour la croissance verte (TEPOS), élaboration de Plans Climat Air Énergie Territorial (PCAET) par les communautés de communes, très forte dynamique citoyenne de coopératives de production d’énergie renouvelable (4 Centrales Villageoises), ou encore convention de partenariat entre les syndicats d’énergie de la Drôme (SDED), des Hautes-Alpes (SYME05) et le Parc.
Le Parc et les communautés de communes des Baronnies en Drôme Provençale et Sisteronais-Buëch ont réalisé en 2019 une étude sur le potentiel de développement et de valorisation des énergies renouvelables dans les Baronnies provençales. Les différents scénarios étudiés permettent d’imaginer un développement axé surtout sur la ressource forestière (bois énergie) et le photovoltaïque. La production d’énergies renouvelables est donc un enjeu fort.
Cependant, les infrastructures actuelles ne permettent pas le développement de projets de production d’électricité d’origine renouvelable : nos réseaux électriques ne sont pas calibrés pour l’injection de nouvelles productions.
Les Schémas régionaux de raccordement au réseau des énergies renouvelables permettent à RTE de planifier, pour les 10 ans à venir, les aménagements qui permettront d’adapter leurs lignes et postes électriques pour faire circuler plus d’énergies renouvelables. Ces travaux ne concernent pas la nature des énergies renouvelables à raccorder, mais bien les infrastructures de transport de l’électricité. La révision de ces schémas doit permettre de donner aux territoires et aux porteurs de projets la possibilité d’injecter leur production sur le réseau pour répondre aux ambitions nationales et régionales de neutralité carbone à horizon 2050.
La capacité pour les Baronnies provençales de développer les énergies renouvelables dépend donc des choix retenus dans les S3REnR. Les objectifs sont élevés : le SRADDET Auvergne-Rhône- Alpes prévoit un développement du photovoltaïque 7 fois supérieur à la production actuelle sur la Drôme. Celui de Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur prévoit l’installation d’environ 11 500 MW d’énergies renouvelables électriques supplémentaires à l’horizon 2030 en plus des 5 900 MW en service ou en développement, avec une priorité donnée au développement du photovoltaïque.
C’est pourquoi le Parc et ses élus s’engagent pour que la révision des S3REnR de la Région Auvergne Rhône Alpes et de la Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur soient l’occasion de créer les conditions d’un véritable développement des énergies renouvelables en milieu rural. Le Parc se propose de travailler avec RTE, Enedis et les Syndicats d’Énergie départementaux sur un développement des énergies renouvelables qui s’appuie véritablement sur les ressources et les caractéristiques des territoires ruraux peu denses (production localisée, multisites et diffuse dans l’espace). Le Parc souhaite d’autre part poursuivre l’accompagnement du développement d’initiatives localisées et citoyennes de productions d’énergie, pour augmenter de manière sensible la part des énergies renouvelables dans la production énergétique locale.
Et Claude Aurias de conclure : « Je suis convaincu que cet engagement de RTE et Enedis auprès du Parc permettra de proposer un modèle de développement énergétique rural, en pleine cohérence avec les dynamiques de transitions énergétiques et les enjeux de résilience aux changements globaux, dont les opérateurs d’énergie sont des acteurs centraux. »