La fédération des Parcs naturels régionaux de France s’associe pleinement à la tribune publiée le 6 juin dans Le Monde par un collectif de membres des conseils scientifiques des Parcs naturels régionaux et de partenaires scientifiques de l’enseignement supérieur et de la recherche publique agronomique.
La publication récente de différentes études témoigne de la disparition sur notre continent de la faune sauvage, particulièrement des oiseaux. Elles viennent encore conforter l’urgence «d’un basculement massif de nos exploitations dans une nouvelle alliance avec les écosystèmes et les territoires »*. Si nous n’agissons pas dans ce sens, le cauchemar d’un printemps silencieux, décrit par Rachel Carson il y a déjà 60 ans ne sera plus une hypothèse mais une triste réalité.
Les 58 Parcs naturels régionaux sont tous fortement engagés dans la mise en œuvre de démarches agroécologiques. C’est la seule alternative durable. Ces actions ne se font pas contre les agriculteurs mais avec eux, au plus près du terrain. Elles impliquent toutes une chaîne d’acteurs, des chercheurs aux exploitants, des organismes nationaux aux structures locales.
Les exemples décrits dans la tribune, dans les Alpilles, en Camargue ou en Caps et Marais d’Opale, sont éclairants et inspirants. Biens d’autres actions pourraient être mises en avant. Mais aussi nombreuses qu’elles soient, elles ne sauraient suffire à renverser significativement la tendance. C’est sur l’ensemble de nos territoires, dans les Parcs naturels régionaux mais aussi partout ailleurs, que doit s’opérer cette bascule.
Notre modèle de gestion concertée du territoire dans un objectif de transition écologique montre déjà sa pertinence. Mais seule une volonté politique forte à l’échelle nationale et européenne peut véritablement changer la donne. Avec les signataires de la tribune, nous appelons à un nouveau contrat territorial et social s’appuyant enfin sur les dynamiques agroécologiques.
*Extrait de la tribune parue ce 6 juin dans Le Monde.
