Dans le cadre de sa charte, le Parc naturel régional des Baronnies provençales vise à la fois à « préserver et partager durablement la ressource en eau » (orientation I.3) et à « valoriser l’eau comme ressource patrimoniale » (I. 3. 2.).
Pour élaborer sa stratégie d’action autour de la gestion de l’eau, le Parc a lancé en septembre 2022 une thèse en contrat Cifre, visant à développer une base de connaissances sur la gouvernance de l’eau, en lien avec les usages récréatifs et agricoles. Sur le plan opérationnel, un·e chargé·e de projet « eau » mène parallèlement un projet de participation citoyenne portant sur la priorisation des usages de l’eau. Le Parc est également chargé de l’animation de plusieurs sites Natura 2000, dont le site « Forêts Alluviales, Rivière et Gorges de l’Eygues », protégé par la directive Habitats, qui concerne directement les milieux aquatiques.
Dans le document d’objectifs de la Zone Spéciale de Conservation (ZSC) de 2023, il est indiqué que le diagnostic des effets des prélèvements d’eau sur les écosystèmes doit inclure une étude de la biodiversité des canaux. Cette étude, qui porte sur les habitats et les espèces, est cruciale pour évaluer l’état actuel des écosystèmes et déterminer les actions nécessaires à la restauration des zones humides et des annexes hydrauliques, tout en favorisant une renaturation progressive des milieux aquatiques. Ces objectifs s’inscrivent dans une dynamique globale de protection et de valorisation de l’eau.
Ce projet s’intéresse au bassin versant de l’Eygues et en particulier, au zonage du site Natura 2000 sus-cité. Dans ce secteur, la relation entre le mode d’irrigation et l’écosystème sera questionné. En effet, le principal moteur d’économie d’eau pointé dans l’outil de planification de la réduction des prélèvements (Projet de Gestion de la Ressource en Eau) est la modernisation des canaux gravitaires et leur passage sous pression. Sur le site N2000, des collectifs d’irrigants en gravitaire et en sous-pression cohabitent. L’objectif de ce stage est de mettre en place un protocole qui permette d’évaluer les enjeux de conservation des zones humides au regard des pratiques d’irrigation observées.