Pour aider les agriculteurs à développer des techniques alternatives, Le Parc naturel régional des Baronnies provençales a organisé des formations pour expliquer l’efficacité des auxiliaires de culture et apprendre à construire des nichoirs à mésanges et chauve-souris.
Les oiseaux et chauve-souris sont des insectivores. A titre d’exemple, en hiver, une mésange prospecte jusqu’à 1 100 arbres par jour. Oiseaux et chauve-souris régulent ainsi naturellement les populations de ravageurs. Favoriser l’équilibre bio-agresseurs/auxiliaires permet donc de maintenir les populations de bio-agresseurs en-dessous du seuil de nuisibilité et, par conséquent, de limiter l’utilisation d’insecticides. Une étude réalisée aux Etats-Unis en 2006 par Losey a estimé la valeur économique du service rendu par les insectes : 57 billions de dollars par an, dont 4.49 pour le contrôle des ravageurs.
Augmenter la biodiversité dans son exploitation, c’est donc limiter les pertes économiques liées aux ravageurs.
Chaque formation se déroule en deux temps. Un chargé d’études de la LPO présente la biologie et l’efficacité des oiseaux et des chauve-souris dans les exploitations agricoles. Les agriculteurs, encadrés par un chargé de mission d’Agribiodrôme, construisent ensuite des nichoirs à chauve-souris et à mésanges qui seront posés chez eux.
Car, au-delà de la formation, le Parc accompagne les agriculteurs à réintroduire la biodiversité dans leurs parcelles. Ainsi, en 2018, 500 nichoirs ont été posés sur 5 exploitations oléicoles, pour avoir une haute densité de nichoirs (environ 25 par ha) et, en conséquence, un impact significatif sur les ravageurs. Ces oléiculteurs ont bénéficié par la suite d’un accompagnement complémentaire pour apprendre à observer la biodiversité dans leurs champs et vérifier l’efficacité des nichoirs.
Le Parc s’investit ainsi au côté des agriculteurs pour les aider à trouver des solutions alternatives et s’inscrire pleinement dans la transition agricole.