Réintroduire la biodiversité dans les champs : bilan de la formation organisée par le Parc

Vendredi 21 février, à Mollans-sur-Ouvèze, une vingtaine de participants, agriculteurs et retraités, ont assisté à la formation organisée par le Parc. Le but ? Augmenter la biodiversité dans son exploitation, recréer des agrosystèmes complexes dans lesquels les auxiliaires de culture telles que les oiseaux et les chauves-souris sont favorisés.

En première partie de matinée, Cindie Arlaud de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) de la Drôme, a expliqué la biologie des oiseaux et des chauves-souris qui peuplent nos campagnes et expliqué leur efficacité sur la gestion des insectes. À titre d’exemple, une mésange prospecte jusqu’à 1 100 arbres chaque jour. Elle passe plus de 80 % de son temps à chercher à manger. Quand arrive la saison de nidification, les mésanges peuvent apporter jusqu’à 10 000 béquées par couvée et elles en consomment tout autant. Les chauves-souris, quant à elles, mangent entre 600 et 1 000 insectes par heure. Une colonie de murins consomme environ 1 tonne d’insectes par saison.

Autant de solutions qui permettent à la fois de réguler naturellement les bio-agresseurs, de maintenir leurs populations en dessous du seuil de nuisibilité et, par conséquent, de réduire le recours aux intrants chimiques.
L’IPBES (plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques) préconise d’ailleurs de développer ce type de systèmes agricoles complexes, qui sont plus résistants aux ravageurs. Des études montrent que, dans des systèmes où la biodiversité est présente et recherchée, les attaques de ravageurs sont moins fortes et moins fréquentes, car les auxiliaires de culture régulent ces attaques.

En deuxième partie de matinée, l’atelier de construction de nichoirs a été animé par Brice Lemaire d’Agribiodrôme ; il s’est achevé en fin d’après-midi. Plus de 350 nichoirs à mésanges et chauve-souris ont été fabriqués. Ils seront répartis dans 4 exploitations oléicoles des Baronnies provençales dans les prochains mois. Ces oléiculteurs bénéficieront également d’un accompagnement complémentaire pour apprendre à observer la biodiversité dans leurs champs et vérifier l’efficacité des nichoirs.

Avec ces formations, le Parc s’investit aux côtés des agriculteurs pour les aider à trouver des solutions alternatives, toujours plus respectueuses de l’environnement et s’inscrire dans la transition agricole.

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