Si le Parc s’est donné pour mission de valoriser le travail des hommes et des femmes qui font vivre leur territoire et y partagent certaines valeurs, la filière des Plantes à Parfum Aromatiques et Médicinales (PPAM) n’échappe pas à ces objectifs. Une convention établie par les Parcs régionaux a été rédigée en février 2019 et le marquage des producteurs est en cours.
Ici, les champs regorgent d’une nature généreuse et olfactive, une matière première riche qui participe d’une image internationale porteuse. La Drôme et les Hautes-Alpes fleurent bon la lavande, le thym, le romarin. La présence de ces plantes est un atout certain pour la région.
Les producteurs et transformateurs de plantes aromatiques et médicinales sont nombreux, ils ont compris que la filière avait ici une carte majeure à jouer. Le Parc des Baronnies provençales travaille actuellement à repérer les acteurs de la filière pour mieux partager avec eux les savoir-faire et le patrimoine agricole (respect de l’environnement, préservation des milieux naturels, qualité paysagère sont quelques-uns des critères).
De la simple cueillette sauvage, à la plantation aromatique, en passant par la distillerie, l’aromathérapie, la cosmétique, ou qu’il s’agisse encore de transformation culinaire ou de tisanes, il y a mille et une façons de découvrir les plantes aromatiques. À Saint-Ferréol-Trente-Pas, où la nature est généreuse, Eva Albert a choisi de créer des savons à base de macéras de plantes qu’elle trouve dans son jardin ou aux abords de sa maison (tisanes d’orties, de mélisse, de calendula, de lavande sauvage…). Quant aux huiles essentielles, elle utilise celles de romarin, de gingembre, de sauge… Indispensables pour parfumer les savons, mais aussi pour leurs propriétés, Eva met un point d’orgue à ce que leur accord ait un sens. Tel un parfumeur, elle compose et cherche l’équilibre parfait entre note de tête, note de cœur et note de fond, la pyramide olfactive qui exprime la façon dont les différentes senteurs s’exhalent dans le temps.
Plus aucune excuse pour lézarder sous l’olivier, l’invitation est lancée pour se laisser porter par les effluves qui persistent ici et là, au milieu des champs de lavande ou dans les sentiers botaniques, comme celui au Vieux Sahune où plus d’une quarantaine de plantes aromatiques sont à découvrir.