L’église de Saint-Cyrice retrouve sa calade

Les 14, 15 et 16 juin derniers, un chantier participatif, composé de bénévoles venus de toute les Hautes-Alpes, a dégagé la calade située devant l’église de Saint-Cyrice (commune d’Etoile-Saint-Cyrice) qui avait été repérée en 2016.

L’église de Saint-Cyrice est le dernier vestige d’un village, attesté dès le XIIIe siècle et qui était associé à un prieuré de chanoines réguliers rattaché à Chardavon, puis à l’ordre de Saint-Antoine-en-Viennois avant de l’être à l’abbaye de Cluny au milieu du XVe siècle. Si le village a connu un sort funeste en janvier 1944, puisqu’il fut incendié par les troupes d’occupation, l’église a subsisté, en partie détruite lors des guerres de religion et fragilisée en 1978 à la suite d’un important glissement de terrain.

Dans le cadre d’un programme de restauration, il était envisagé de dégager une partie importante de la calade qui avait été repérée lors des sondages archéologiques, mais en n’en connaissait pas l’extension exacte.

C’est dans le cadre du programme “Une pierre après l’autre”, soutenu par l’Europe (FEADER/LEADER) et la Région SUD-Provence-Alpes-Côte d’Azur, dans le cadre d’un partenariat entre le Parc, la Communauté de communes du Sisteronais-Buëch et l’association “Villages des jeunes-Solidarités Jeunesse”, que cette opération a pu être menée. Thomas Moron, murailleur, encadrait ces trois jours et une dizaine de personnes par jour, venant du Département des Hautes-Alpes, parfois en voisins, parfois de plus loin (Ecrins, Gap).

Au final, c’est plus de 80m² qui ont été dégagés. Il en reste encore une partie, cachée sous une pelouse d’une dizaine de centimètres d’épaisseur. Deux phases de réalisation ont pu être repérées. A l’ouest, la calade a été réalisée en cinq grandes bandes de plus d’un mètre de large, orientée vers le sud, alors qu’à l’est son organisation était plus aléatoire.

Aire de battage ? Siège d’assemblée des habitants du village ? Lieu de fête ? Certainement tout cela et bien d’autres choses encore. Cette calade vient rappeler la présence du village, redonne à l’église un caractère monumental et (presque) citadin. C’est aussi une invitation à revenir sur le site pour le redécouvrir sous un autre angle.

Cet été, le chantier des abords continuera par le dégagement d’une partie de la rue du vieux village et par la réalisation d’un pierrier appareillé, destiné à limiter l’érosion d’une butte marneuse située à l’entrée du site. Si le coeur vous en dit, ce chantier international de jeunes est aussi ouvert aux bénévoles volontaires (pour un ou plusieurs journées à votre convenance).

Télécharger le programme des chantiers participatifs

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