Montagnes et vallées se succèdent, se croisent et s’entrecroisent. Les cols marquent des ouvertures vers les secteurs suivants. Les cours d’eau serpentent entre les champs et les vergers. Tours, châteaux et villages ponctuent de-ci de-là les paysages. Quel plaisir les Vautours doivent-ils ressentir à survoler ces palettes de couleurs et de textures ! Qui n’a d’ailleurs jamais imaginé qu’il faisait partie de ces beaux rapaces tranquilles et majestueux ou, tel le faucon plus agile, qu’il pouvait jouer dans le vent jusqu’à la tombée de la nuit ? Et si c’était possible ? Si vous sautiez le pas ?
D’ailleurs, dans le milieu libériste (c’est-à-dire du « vol libre »), on ne dit pas sauter, mais décoller. Seuls les adeptes du parachutisme sautent d’un avion, chose qui ne se fait pas en parapente ni en deltaplane. Le décollage en parapente se pratique tout en douceur sur des pentes plus ou moins prononcées. Avec un peu de vent arrivant de face, depuis la vallée, même pas besoin de courir : quelques pas, la voile se gonfle et vous voici déjà en l’air ! Pour le deltaplane, le décollage est un peu plus impressionnant. La voile, de forme triangulaire, est tendue sur une armature et le pilote est allongé sous sa voile, la tête au vent. Il faut donc un espace un peu plus aménagé pour décoller. Mais on trouve dans les Baronnies provençales des terrains propices à chaque pratique.
La contrainte de poids du matériel et son encombrement ont pu participer à la perte de vitesse de la pratique du deltaplane au profit du parapente qui finalement n’est « qu’un morceau de tissu avec des ficelles », plus facile et plus rapide à ranger et à porter (mais super résistant) ! Néanmoins, les sensations en deltaplane restent exceptionnelles pour ceux qui aiment la sensation de vitesse !
Après le décollage, plusieurs pratiques existent, de la balade contemplative à celle de l’acrobatie, à chacun ses envies ! Il faut savoir que le parapente, comme le deltaplane, est un aéronef qui a besoin de vent et surtout de courants thermiques pour voler. Ces colonnes d’air chaud permettent de rester dans une masse d’air qui monte et donc de prolonger le vol, voire de remonter et de passer au-dessus du décollage et des crêtes découvrant un paysage à 360°. C’est d’ailleurs dans des conditions bien particulières que les meilleurs pilotes peuvent enchaîner les kilomètres et ont pu atteindre la distance record en France de 421 km (en parapente) et 396 km (en deltaplane) !
Si l’envie vous prend de découvrir vous aussi les Baronnies provençales vues du ciel, n’hésitez pas à vous rapprocher des structures labellisées dont les passionnés ne manqueront pas de vous faire partager leur enthousiasme.