L’Europe a été traversée, depuis des millénaires, par de grands déplacements de populations, à la recherche de moyens d’existence, d’une sécurité plus grande ou de la possibilité de vivre selon leurs convictions. Depuis le début des années 2010, un « itinéraire culturel européen » évoque les exils huguenots. Associé à cet itinéraire, un projet de chemin, est actuellement en cours, afin de relier le Luberon, les Baronnies provençales et le Diois avant de rejoindre Genève et l’Allemagne.
Ce projet, lancé à l’initiative d’associations du Vaucluse qui cherchent à préserver la mémoire des Vaudois, rassemble, depuis quelques années, des associations, des collectivités et des élus de la Drôme, du Vaucluse et des Hautes-Alpes. Il cherche à évoquer l’exil des 45 000 huguenots et Vaudois qui après la révocation de l’Edit de Nantes, en octobre 1685 et pendant plusieurs décennies, ont pris les chemins de l’exil en direction de la Suisse, puis de l’Allemagne, des Pays-Bas, du Danemark, de l’Angleterre, voire de l’Afrique du Sud.
Le Parc naturel régional des Baronnies provençales, avec le soutien des deux régions SUD et Auvergne-Rhône-Alpes, a financé en 2016-2017, une étude de faisabilité qui a permis de fédérer les acteurs autour du projet et d’esquisser un itinéraire commun à tous. Depuis quelques mois, le travail s’est concentré sur la sensibilisation des élus locaux, des professionnels du tourisme et sur l’homologation de l’itinéraire en GR®.
Ainsi, le projet de sentier s’étend sur près de 180 kilomètres avec 14 villes ou villages étapes (Mérindol, Lacoste, Saint-Pantaléon, Murs, Saint-Hubert, Sault dans le Vaucluse, Montbrun-les-Bains, Mévouillon, Saint-Auban-sur-l’Ouvèze, Valdrôme, Lesches-en-Diois, Châtillon-en-Diois dans la Drôme, Rosans et Montmorin dans les Hautes-Alpes).
Parallèlement à ce travail, sur le territoire du Parc, l’association « Histoire et culture huguenotes en Baronnies provençales » propose, depuis 2014, des expositions, cycles de conférences et sorties afin de porter à connaissance cette histoire et de partager les valeurs que porte ce sentier, très bien synthétisées par le Conseil de l’Europe qui y voit l’occasion d’illustrer « la liberté, le respect des droits de l’homme, la tolérance et la solidarité en tant que valeurs européennes fondamentales ».
Pour ceux qui souhaiteraient découvrir une partie du trajet, dès cet été, entre le 14 et le 16 juillet, il est possible de s’inscrire auprès de ses responsables pour une ou plusieurs journées.
Pour en savoir plus, vous pouvez télécharger le programme ou consulter le site de l’association