Du nouveau sur le château d’Arzeliers (Laragne-Montéglin)

En lien avec la commune de Laragne-Montéglin (propriétaire du site) et le Service régional de l’archéologie de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, le futur Parc naturel régional des Baronnies provençales vient de financer une première étude archéologique sur le château d’Arzeliers. Cette étude doit permettre de mieux connaître le site et son potentiel archéologique, afin de programmer des travaux de restauration notamment grâce à des chantiers internationaux de jeunes, menés, à l’initiative de la commune, par les associations « Villages des Jeunes » et les « Amis de l’abbaye de Clausonne ».

Le château d’Arzeliers est un certainement un des sites fortifiés les plus emblématiques de la vallée du Buëch, aux côtés de ceux de Montrond ou de Savournon pour la période médiévale ou celui de la citadelle de Serres pour le XVIe siècle.

La baronnie d’Arzeliers, possédée depuis le XIIIe siècle par les Mévouillon et leurs descendants, fut à l’origine de la seigneurie de Laragne. Ce n’est qu’au début du XVIIe siècle que le château probablement ruiné en partie depuis le XVe siècle, est définitivement abandonné par le seigneur du lieu, Gaspard de Perrinet qui choisit de construire son château sur le site de Laragne, à proximité du Buëch, où un petit bourg s’était déjà développé.

Le château d’Arzeliers occupe un site magnifique. Au nord du bassin de Laragne, au pied des falaises sud du cirque de St Génis, la butte domine les campagnes environnantes et la vue s’étend depuis la vallée de la Durance jusqu’au Buech, avec en fond, les crêtes du massif des Monges et des contreforts de la montagne de Lure. Cette vue explique à elle seule le choix de cet emplacement pour y installer un château.

A l’exception d’une première étude, menée par Marie-Pierre Estienne dans les années 1990, le site n’avait pas fait l’objet d’un travail scientifique. Il faut dire que, malgré son importance historique, les sources écrites sont très rares. Quant au château lui-même, son abandon progressif, à partir de la fin du Moyen Age, l’a laissé en grande partie ruiné. Plusieurs maisons ont par la suite été installées dans la basse cour, alors que le village d’Arzeliers fut reconstruit à la fin du Moyen Age plus au sud et sur un terrain plus accueillant.

L’étude a porté sur l’établissement d’un plan topographique du site au 1/500e et sur l’élaboration d’un relevé pierre à pierre des murs de la chapelle, située au sud de la butte castrale au 1/20e. Elle va être accompagnée par un point historique élaboré par le futur Pnr des Baronnies Provençales.

Cette étude a été présentée, sur place, aux élus de Laragne-Montéglin, au Service régional de l’archéologie, au futur Pnr des baronneis Provençales et à l’association des Amis de l’abbaye de Clausonne le 28 septembre dernier par Nathalie Nicolas, archéologue au bureau d’étude AFT-archéologie.

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