Ce n’est pas parce que le soleil illumine les Baronnies provençales même en hiver que nous sommes à l’abri des températures hivernales ! En février particulièrement : jours courts et vent parfois mordant nous donnent juste envie de rester au chaud. C’est installé près d’une cheminée dans laquelle brûlait un feu réconfortant que l’on s’est posé la question que beaucoup peuvent se poser : quel bois choisir pour se chauffer en hiver ?
Un bon feu, ça se prépare ! Il faut un conduit bien ramoné (une fois par an par un professionnel, de préférence avant l’hiver) et du bois sec en quantité suffisante. Mais lequel choisir ? Pas facile de s’y retrouver devant la multitude d’offres à notre disposition.
Grand gagnant dans la famille des bois de chauffage, le Chêne pubescent a tout pour lui. Déjà, c’est celui que l’on peut trouver le plus facilement dans le commerce et pour lequel l’offre est la plus diversifiée : dimensions des bûches, années de séchage, prix… Il est considéré comme la meilleure essence pour se chauffer : il se consomme doucement et restitue une forte chaleur (bon rendement calorifique).
Mais, si traditionnellement on a tendance à se tourner vers le chêne, d’autres essences que l’on peut trouver dans le Parc sont tout à fait aptes à relever le défi.
Le Hêtre en est un bon exemple. Deuxième essence feuillue présente sur le Parc (derrière le Chêne pubescent), il est idéal pour démarrer le feu ou pour le relancer, même s’il a tendance à se consommer plus rapidement. C’est un bon complément du chêne. L’association des deux essences permet d’optimiser la consommation du stock de bois sur la durée.
Parlons maintenant du Pin sylvestre. Arbre ô combien visible dans les forêts du Parc (essence la plus répandue), il souffre d’une injuste réputation ! « Il encrasse les conduits », « il déclenche des feux de cheminée »… Autant d’idées reçues qui jouent en sa défaveur. Pourtant, c’est le petit chouchou des Haut-Alpins ! S’il est séché correctement (2 ans minimum) et que la cheminée ou le poêle ont un bon tirage (bonne circulation de l’air), il n’est pas plus dangereux qu’une autre essence et chauffe tout autant ! Toutefois, il ne faut pas en mettre beaucoup à fois, surtout au démarrage, car il fait très rapidement monter la température des installations et peut donc occasionner des dégâts matériels. Il est aussi plus difficile à trouver à la vente.
Dans le Parc, la filière bois-bûche est très développée, et ce depuis des années. Elle permet d’utiliser une ressource locale renouvelable, ce qui est cohérent avec les ambitions de la Charte du Parc. Moins classique, moins cher, mais tout aussi efficace, il n’est pas rare de se chauffer au bois de fruitiers dans les Baronnies provençales (abricotiers ou pruniers entre autres).
Quand on sait qu’en moyenne 67 % du budget d’un foyer est consacré à la consommation énergétique, on se demande si mélanger les sources de chaleur, quand c’est possible, ne serait pas une des solutions.