Amélie Scarafagio, là où rien n’est impossible

Elles œuvrent au jour le jour pour faire vivre les Baronnies provençales par leurs projets responsables, solidaires, innovants, créatifs. Quel que soit leur métier, ce sont avant tout des femmes qui ont fait le choix de la ruralité. A l’occasion d’une semaine spéciale autour de la Journée internationale de la femme rurale, le Parc choisit de mettre en valeur, à travers une série de portraits, celles qui portent les valeurs essentielles qui font, aussi, la richesse et la beauté du Parc.

Le Parc des Baronnies provençales compte de nombreuses personnes engagées. L’une d’entre elles se nomme Amélie Scarafagio. Une recherche rapide sur Internet vous renverra aussitôt à la page Wikipedia de Barret-sur-Méouge où vous pourrez y lire : « Amélie Scarafagio. Militante française du 21e siècle. » Le ton est donné, la phrase est limpide et sans détour, à la façon de celle qui l’incarne.

D’abord un peu gênée qu’on ne parle que d’elle alors qu’elle représente un projet collectif, Amélie se laisse rapidement prendre au jeu. C’est à Barret-sur-Méouge qu’elle a trouvé en 2014 un terrain de jeu parfait où depuis elle remue ciel et terre pour transformer Alfa (un ancien centre de vacances) en Ecoloc, un tiers-lieu destiné à devenir le quartier général des habitants de la vallée. Évènements, ateliers, accueil de groupes ou de familles, le lieu imaginé par Amélie et son équipe est multiple.

Alors qu’elle vivait à Marseille, elle découvre le village d’Éourres à quelques kilomètres de là, un point d’ancrage qu’elle trouve intéressant pour sa famille néo-rurale : elle y trouve alors une crèche, une épicerie bio, des voisins dans une dynamique d’échange, « un endroit où les possibles étaient encore imaginables » dit celle qui a fait le choix de la sobriété heureuse. La vie dans ce village de 200 âmes fut en réalité un choc culturel : « J’ai découvert qu’on pouvait emmener les enfants à l’école en luge », dit-elle en riant. Si vivre à la campagne suppose des liens forts avec ses voisins, Amélie regrette malgré tout le manque de mixité sociale des contrées reculées.

Le défi pour la jeune mère de famille venue s’installer dans les Hautes-Alpes fut de trouver un équilibre financier dans un territoire où les postes se comptent sur les doigts de la main. Ecoloc fut une béquille certaine pour faire ce choix audacieux. Mais la ruralité a un prix, car il lui aura fallu trois ans de bénévolat acharné pour monter les dossiers et les faire valider par tous les acteurs du territoire. Aujourd’hui, et depuis 2016, Ecoloc et ses 1200 m2 sont ouverts au public. Des familles, des groupes, des classes vertes viennent y passer des nuits et des semaines.

Amélie Scarafagio y est en charge de sa gestion administrative et financière et la créatrice de liens est heureuse de ce qui s’y joue. Plus récemment, l’équipe d’Ecoloc a pris le pari d’ouvrir une épicerie bio. « La Baratte » est un lieu à découvrir, tous les produits de première nécessité y sont proposés, et l’équipe ne manquant pas d’idées et d’envies, un petit espace ressourcerie a été installé. Ainsi les habitants de la vallée peuvent donner des objets dont ils ne se servent plus, tout en faisant des heureux.

On l’aura compris, la générosité et le partage font loi dans cet îlot d’humanité du bout du monde.

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